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> Switch, un film de F. Schoendoerffer d'après
un scénario de J.-C. Grangé sort
en salles le 6 juillet.
> Le Passager, son nouveau roman, paraîtra
le 1er septembre.
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Les thèmes récurrents de ses
romans
La violence humaine
A ce sujet, Jean-Christophe Grangé raconte : « Quand
j'ai commencé à écrire, je savais que j'allais
aborder la mort. Je n'ai jamais pu digérer la violence humaine,
les pulsions de destruction ».
Au delà des scènes de combat, souvent très
dures (par exemple entre Louis Antioche et les mercenaires de Monde
Unique, dans Le Vol des Cigognes), la
violence se traduit le plus souvent par l'atrocité des descriptions
des cadavres découverts au cours de l'enquête. La mutilation
des corps se retrouve ainsi aussi bien dans Le Vol des Cigognes
(dès les premiers chapitres, avec la découverte des
« photographies en noir et blanc, représentant
une sorte d'abattoir humain » - p31, puis avec
l'examen des cadavres que Louis rencontre sur sa route), que dans
Les Rivières Pourpres (les autopsies
des corps de Caillois ou Sertys) ou L'Empire
des Loups (les autopsies des corps des jeunes femmes turques
chapitre 12, p79).
A chaque fois, comme l'explique Jean-Christophe Grangé, « le
corps porte la trace d'une folie », ces descriptions
sanguinolentes permettant donc une « plongée dans le
cerveau d'un tueur ».
Associé
à cette violence et à ces meurtres, on retrouve bien
sûr le Glock, l'arme fétiche de Jean-Christophe Grangé
(et d'autres auteurs de polar contemporains d'ailleurs). Ce pistolet
en polymère plastique se retrouve successivement dans les
mains de Sarah et Louis (Le Vol des Cigognes),
de Karim Abdouf (Les Rivières Pourpres),
de Diane (Le Concile de Pierre) et de
Mathilde (L'Empire des Loups). Contrairement
à ce que Jean-Christophe Grangé écrit parfois,
un Glock a pour particularité de ne pas avoir de chien (voir
les sections Anecdotes du Vol des Cigognes
et de L'Empire des Loups).
Le voyage
Jean-Christophe Grangé aime présenter le thriller
comme « une enquête sur des pays et des domaines ».
Au cours de dix années de reportages en compagnie de Pierre
Perrin, reporter photographe, Jean-Christophe Grangé a découvert
de nombreux pays, qui deviendront autant de décors différents
dans ses romans.
Les personnages imaginés par Jean-Christophe Grangé
voyagent donc par exemple en Suisse, Slovaquie, Bulgarie, Israël,
République Centrafricaine, Inde (Le
Vol des Cigognes), URSS et Mongolie (Le
Concile de Pierre) ou Turquie (L'Empire
des Loups), même si ces héros sont la plupart du
temps originaires de Paris. Jusqu'à présent, seul
Les Rivières Pourpres se passe
uniquement en France.
La solitude
Les héros des romans de Jean-Christophe Grangé sont
pour la plupart des personnages solitaires, coupés du monde.
Le plus souvent célibataires, ils n'ont que peu d'amis et
leurs relations familiales sont souvent complexes (Louis Antioche
a été adopté par les Braesler, Diane Thiberge
ne connaît pas son père et s'entend mal avec sa mère
Sybille).
Ainsi, Louis Antioche est présenté comme un trentenaire
menant « une existence parfaitement solitaire.
Pas de femmes, peu d'amis, aucune sortie » (Le
Vol des Cigognes, p44).
Au sujet de Pierre Niémans, le flic des Rivières
Pourpres, Jean-Christophe Grangé écrit : « Très
vite le cocon familial lui était apparu comme une faiblesse,
un mensonge. Très vite il avait pressenti qu'il devrait lutter
en solitaire et qu'en conséquence le plus tôt serait
le mieux » (Les Rivières
Pourpres, p39). De même, Karim Abdouf, le co-équipier
de Niémans sur cette enquête, explique : « J'avance
en solitaire » (Les Rivières
Pourpres, p215).
Diane Thiberge, quant à elle, mène « une
existence d'étude et de voyages à la fois nomade et
solitaire » (Le Concile
de Pierre, p31).
Enfin, Anna Heymes est décrite, à la fin du roman,
comme quelqu'un de « Solitaire, secrète,
obstinée » (L'Empire
des Loups, p433).
Mais la solitude et l'isolement de ces personnages permet également
à Jean-Christophe Grangé de rester suffisamment flou
sur leurs origines. Ces deux thèmes sont d'ailleurs étroitement
liés dans Le Vol des Cigognes,
où Louis raconte, au milieu de son enquête : « De
nouveau, j'étais seul. En route vers le noyau brûlant
du mystère et les cendres vives de mon propre passé »
(Le Vol des Cigognes, p193).
La recherche des origines
Jean-Christophe Grangé raconte : « Un des thèmes
qui m'intéresse le plus, c'est le thème de l'identité
: savoir qui l'on est réellement et si nos souvenirs ne nous
trahissent pas parfois. C'est l'essence du suspense. »
Ainsi, le passé du héros reste souvent volontairement
flou, son enquête se doublant rapidement d'une véritable
quête de sa propre identité. L'auteur exploite souvent
ce thème, en mettant en avant des complots prenant leur véritable
source plusieurs dizaines d'années plus tôt (Le
Vol des Cigognes, Le Concile de Pierre).
Dans L'Empire des Loups, Grangé
va jusqu'à remettre en cause, chez son héroïne
Anna Heymes, la totalité de ses souvenirs et de son identité,
dès les premiers chapitres du roman.
Le milieu scientifique
Le milieu scientifique est également très présent
dans les romans de Jean-Christophe Grangé, sous différents
aspects.
Dans Le Vol des Cigognes, c'est au travers
de la médecine, des greffes, que ce thème est abordé.
Dans Le Concile de Pierre, Diane Thiberge
a une formation de scientifique (elle est éthologue) et le
Tokamak a été le siège d'expériences
sur la physique et la parapsychologie. Enfin, dans L'Empire
des Loups, Jean-Christophe Grangé aborde la géographie
du cerveau et les manipulations mentales.
Dans les romans, le contexte scientifique permet souvent de justifier
le caractère extraordinaire de l'intrigue et aussi d'en être
l'origine même. En prenant comme point de départ des
thèmes de recherches bien réels, Jean Christophe Grangé
entraîne ses lecteurs dans des aventures à la limite
de la vraisemblance.
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