La
conception du scénario
Les caractéristiques
du scénario
L'histoire de la conception
du scénario
Après le succès
de ses deux premiers romans, de nombreux producteurs contactèrent
Jean-Christophe Grangé pour qu'il écrive un
scénario : le style de l'écrivain étant
déjà très cinématographique,
il n'avait qu'un pas à franchir pour se lancer dans
le 7ème art.
Par
ailleurs, depuis quelques temps déjà, Dominique
Farrugia et Olivier Granier désiraient adapter la
série Vidocq en long métrage. Mais, n'ayant
pas les droits de la série télévisée,
ils furent obligés de demander à Jean-Christophe
Grangé un scénario mettant en scène
le personnage, mais sans aucun lien avec la série.
Après quelques recherches, Jean-Christophe Grangé
se lançait dans l'écriture, en prenant pour
point de départ l'agence de détective privé
que Vidocq avait fondée après avoir quitté
la police.
Quelques
mois plus tard, Jean-Christophe Grangé propose un
scénario aux producteurs, qui le transmettent à
Pitof, pressenti pour réaliser le film.
Fin 98,
Jean-Christophe Grangé et Pitof se mettent à
réécrire ensemble le scénario. L'intrigue
est alors grandement simplifiée, seul l'essentiel
est conservé. Les dialogues initialement écrits
par Jean-Christophe Grangé sont réduits, et
l'action devient plus présente, au détriment
des scènes explicatives. En fait, les mêmes
problèmes étaient intervenus dans l'adaptation
des Rivières Pourpres : le rythme devant s'accélérer
durant la fin du film, les explications y sont bien moins
détaillées que dans le roman, ce qui explique
aussi que, dans Vidocq, la psychologie des personnages ne
soit pas plus développée.
Grâce
à une collaboration harmonieuse entre Pitof et Jean-Christophe
Grangé, le script est rapidement terminé,
et le scénario restera alors inchangé jusqu'à
la fin du tournage, en août 2000.
Les caractéristiques
du scénario
Une
structure linéaire
Très curieusement, le film s'ouvre sur la mort du
héros : au bout de quelques minutes, Vidocq disparaît
au fond d'un puits de flamme. L'enquête menée
par Etienne Boisset, le jeune biographe, adopte dès
lors une structure très linéaire, comparable
à certaines nouvelles de Poe ou de Conan Doyle.
Même si l'intrigue semble assez conventionelle à
côté des romans écrits par Jean-Christophe
Grangé, le scénario réserve tout de
même quelques rebondissements intéressants,
et l'alternance des deux enquêtes (celle d'Etienne,
et celle de Vidocq en flash-backs) retient toute l'attention
du spectateur.
Ce mode de narration simplifié a également
permis au réalisateur Pitof de se consacrer sur l'esthétique
de la mise en scène.
L'émergence
du fantastique
Ce qui frappe dans Vidocq, c'est avant tout l'opposition
entre les sciences et le fantastique. Jean-Christophe Grangé
a en effet tiré partie de la période de transition
qui correspond à ce début de XIXème
siècle, où les croyances spirituelles et mystiques
commencent à être remises en question par l'émergence
de nouvelles disciplines scientifiques.
Ainsi, Vidocq utilise des techniques d'investigation scientifiques
pour mener à bien son enquête, et se trouve
impliqué malgré lui dans une affaire où
le fantastique prend de plus en plus d'importance, tout
comme Diane Thiberge dans Le Concile
de Pierre. Jean-Christophe Grangé affirme ainsi
: « Dans Vidocq, c'est la science qui donne
son ouverture fantastique au récit ».
Le personnage de l'Alchimiste représente d'ailleurs
à lui seul la dualité science - fantastique,
puisque ses recherches sur l'immortalité sont intimement
liées à ses pouvoirs surnaturels.
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