> Switch, un film de F. Schoendoerffer d'après un scénario de J.-C. Grangé sort en salles le 6 juillet.
> Le Passager, son nouveau roman, paraîtra le 1er septembre.
 

 

La conception du scénario

Les caractéristiques du scénario

 

L'histoire de la conception du scénario

Après le succès de ses deux premiers romans, de nombreux producteurs contactèrent Jean-Christophe Grangé pour qu'il écrive un scénario : le style de l'écrivain étant déjà très cinématographique, il n'avait qu'un pas à franchir pour se lancer dans le 7ème art.

Par ailleurs, depuis quelques temps déjà, Dominique Farrugia et Olivier Granier désiraient adapter la série Vidocq en long métrage. Mais, n'ayant pas les droits de la série télévisée, ils furent obligés de demander à Jean-Christophe Grangé un scénario mettant en scène le personnage, mais sans aucun lien avec la série. Après quelques recherches, Jean-Christophe Grangé se lançait dans l'écriture, en prenant pour point de départ l'agence de détective privé que Vidocq avait fondée après avoir quitté la police.

Quelques mois plus tard, Jean-Christophe Grangé propose un scénario aux producteurs, qui le transmettent à Pitof, pressenti pour réaliser le film.

Fin 98, Jean-Christophe Grangé et Pitof se mettent à réécrire ensemble le scénario. L'intrigue est alors grandement simplifiée, seul l'essentiel est conservé. Les dialogues initialement écrits par Jean-Christophe Grangé sont réduits, et l'action devient plus présente, au détriment des scènes explicatives. En fait, les mêmes problèmes étaient intervenus dans l'adaptation des Rivières Pourpres : le rythme devant s'accélérer durant la fin du film, les explications y sont bien moins détaillées que dans le roman, ce qui explique aussi que, dans Vidocq, la psychologie des personnages ne soit pas plus développée.

Grâce à une collaboration harmonieuse entre Pitof et Jean-Christophe Grangé, le script est rapidement terminé, et le scénario restera alors inchangé jusqu'à la fin du tournage, en août 2000.

 

Les caractéristiques du scénario

Une structure linéaire
Très curieusement, le film s'ouvre sur la mort du héros : au bout de quelques minutes, Vidocq disparaît au fond d'un puits de flamme. L'enquête menée par Etienne Boisset, le jeune biographe, adopte dès lors une structure très linéaire, comparable à certaines nouvelles de Poe ou de Conan Doyle.
Même si l'intrigue semble assez conventionelle à côté des romans écrits par Jean-Christophe Grangé, le scénario réserve tout de même quelques rebondissements intéressants, et l'alternance des deux enquêtes (celle d'Etienne, et celle de Vidocq en flash-backs) retient toute l'attention du spectateur.
Ce mode de narration simplifié a également permis au réalisateur Pitof de se consacrer sur l'esthétique de la mise en scène.

L'émergence du fantastique
Ce qui frappe dans Vidocq, c'est avant tout l'opposition entre les sciences et le fantastique. Jean-Christophe Grangé a en effet tiré partie de la période de transition qui correspond à ce début de XIXème siècle, où les croyances spirituelles et mystiques commencent à être remises en question par l'émergence de nouvelles disciplines scientifiques.
Ainsi, Vidocq utilise des techniques d'investigation scientifiques pour mener à bien son enquête, et se trouve impliqué malgré lui dans une affaire où le fantastique prend de plus en plus d'importance, tout comme Diane Thiberge dans Le Concile de Pierre. Jean-Christophe Grangé affirme ainsi : « Dans Vidocq, c'est la science qui donne son ouverture fantastique au récit ».
Le personnage de l'Alchimiste représente d'ailleurs à lui seul la dualité science - fantastique, puisque ses recherches sur l'immortalité sont intimement liées à ses pouvoirs surnaturels.

 

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