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> Switch, un film de F. Schoendoerffer d'après
un scénario de J.-C. Grangé sort
en salles le 6 juillet.
> Le Passager, son nouveau roman, paraîtra
le 1er septembre.
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Pour
l'instant, seule l'étude du personnage de Diane Thiberge
est disponible. D'autres descriptions viendront sans doute
compléter cette page très prochainement...
Diane Thiberge
Description physique
La description physique de Diane se restreint quasiment exclusivement
aux informations contenues dans le premier chapitre. Jean-Christophe
Grangé nous présente une jeune et belle femme de « près
de trente ans » (p13), en insistant sur sa stature
imposante, « cette taille immense qui la complexait
depuis l'adolescence » (p12).
Diane porte des « petites lunettes de baba cool »
(p12), destinées à corriger sa myopie (p110) et arbore
une « boucle d'or » qui lui perce
la narine droite (p12). Des « mèches claires
et ondulées » (p11) complètent le
portrait de la jeune femme. Quelques pages plus tard, on apprend
qu'elle a aussi le « nombril percé d'une
boucle scintillante » (p45).
Notre héroïne se considère comme une « grande
bringue taciturne » (p20) et « mal
foutue » (p134), et Jean-Christophe Grangé
ajoute qu' « Elle avait toujours l'impression d'être
blafarde et fringuée de travers » (p279).
Son passé
Le passé de Diane est résumé dans le chapitre
2. Comme dans Les Rivières Pourpres
avec le personnage de Karim Abdouf, Jean-Christophe Grangé
a choisi de consacrer plusieurs pages à la description de
l'enfance et de l'adolescence du personnage principal, en insistant
sur certains événements marquants (pour Abdouf, il
s'agissait de ses débuts dans la police à Nanterre
et de sa "vengeance").
Cette « petite fille comme les autres »
a grandi seule avec sa mère, qu'elle n'estime pourtant guère
depuis son enfance. Agressée dans une ruelle en juin 1983,
à l'âge de 13 ans, Diane décide à ce
moment précis de se lancer dans l'ethologie (la science du
comportement animal) et de « forger son corps comme
une arme » grâce aux arts-martiaux, discipline
pour laquelle elle devient rapidement très douée.
Mais, ne supportant pas depuis son agression le moindre contact
de peau, la jeune fille devient aussi réservée et
solitaire.
Plus tard, Diane se spécialise dans le comportement des grands
prédateurs et obtient son doctorat en 1992. Dès lors,
elle parcourt le globe pour diverses fondations privées,
et réalise bientôt, à l'aube de ses trente ans,
la nécessité d'adopter un enfant.
Eléments psychologiques
Profondément troublée par son agression, Diane souffre
d' « une phobie de la chair »
(p26). Cet événement déterminant de son passé
est pour beaucoup dans le caractère de la jeune femme. Diane
nous apparaît donc comme une personne moralement forte et
déterminée, mais vivant le plus possible à
l'écart des autres : « Cette scène
atroce [...] avait dressé autour de son corps une prison
transparente, incompréhensible - et inviolable »
(p28). Elle n'est pas pour autant insensible au monde extérieur,
puisque souvent des émotions la submergent. Les premiers
jours avec Lucien nous permettent d'entrevoir une Diane radieuse
et sensible.
Le sang-froid et l'intelligence de Diane transparaissent également
tout au long de l'enquête qu'elle mène après
son accident de voiture. Cette enquête menée en solitaire
permet d'ailleurs de présenter une autre facette du personnage,
puisque, confrontée à ces manifestations paranormales,
Diane réagit dans un premier temps avec tout le rationalisme
qu'on est en droit d'attendre d'une scientifique. Au cours d'une
discussion, Charles Helikian dresse ainsi le portrait de la jeune
femme : « Tu es le contraire d'une excentrique,
d'une lunatique. Tu es une terre à terre. Pragmatique. Maniaque
même, dans ton goût des choses qui doivent filer droit.
Une vraie scientifique. »
Évolution du personnage
Au cours de l'enquête, le personnage de Diane subit une évolution
complexe liée au contexte même de l'affaire.
Les premiers chapitres du roman présentent donc Diane comme
une scientifique sûre de ses convictions. Parfaitement rationnelle,
elle refuse de croire aux phénomènes paranormaux.
Quand Rolf van Kaen lui propose par exemple de sauver Lucien grâce
à l'acupuncture et expose les principes de cette discipline,
elle rétorque immédiatement : « je
ne suis pas si crédule » (p71). Un peu
plus tard, en discutant avec un ethnologue, elle soutient fermement,
en parlant des phénomènes paranormaux : « C'est
tout vu, trancha Diane. Ca n'existe pas » (p191).
Pourtant, l'avancée de son enquête va semer le doute
dans ses convictions. Au fil des chapitres, Diane n'est plus aussi
sûre d'elle, et commence à se rendre compte que croire
aux pouvoirs psi pourrait l'aider à comprendre la vérité
: « Elle ne pouvait pas croire à un tel
prodige et, en même temps, en admettre la réalité
donnait une nouvelle cohérence aux événements. »
(p219)
Dans la troisième partie, Diane, entraînée par
son enquête, commence à croire aux pouvoirs des chamans,
et acquiert la certitude de leur existence lors de la séance
de guérison qui la sauve : « Elle se surprit
à prier. A souhaiter que cela arrive, vraiment. Que la magie
tsévène l'emporte et la sauve »
(p348). Diane, guérie, ajoute : « En Occident,
on pense que les connaissances chamaniques ne sont que des superstitions,
des croyances naïves. On considère ces convictions comme
des faiblesses. On a tort : cette foi est une force »
(p352)
L'évolution du personnage facilite ainsi l'immersion du lecteur,
qui s'identifie à Diane, dans le fantastique du roman. La
structure du roman reflète bien sûr également
cette opposition très marquée entre le rationalisme
scientifique et les phénomènes paranormaux, opposition
renforcée par le décalage constant entre la technologie
(le Tokamak et les travaux sur la fusion nucléaire) et l'environnement
naturel de la Mongolie.
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